Ça faisait longtemps que j’avais envie de vous proposer un article sur le Zéro Déchet. Le livre de Béa Jonhson m’en a définitivement convaincue. Avant de vous expliquer mes premiers pas en ZD, j’aimerai faire un peu le point sur ce qui m’a amené vers ce sentier !
Tout d’abord, je voudrais préciser que je suis persuadée que de petits changements réalisés par chacun de nous peuvent avoir un impact énorme. Je n’attends pas que Trump ou la Chine se décident à prendre soin de la planète, même si j’ai bien sûr conscience qu’il y a urgence de ce côté-là ! Je ne me cache donc pas vers l’inaction des hautes sphères pour justifier ma propre pollution et ma propre inaction.
Ensuite, comme le disait très justement Julie de Sortez tout vert dans son article sur l’engagement, lorsqu’on s’embarque sur un certain terrain, il faut se préparer à glisser sur de nombreux terrains ensuite : On ne mange pas bio sans avoir conscience que les pesticides tuent notre terre et a des conséquences néfastes sur notre corps. On ne se déclare pas contre les pesticides sans avoir conscience qu’ils tuent la biodiversité et ont donc une influence sur tout le monde animal. On ne se déclare pas pour la protection du règne animal sans être contre la fourrure et les conditions des animaux dans les grandes fermes agricoles. On ne peut avoir conscience que notre espèce nuit aux autres espèces sans avoir aussi conscience que notre consommation a une influence néfaste sur la Terre et les animaux, que nos déchets tuent des milliers d’animaux dans les océans mais aussi sur terre.
Du moins, pour moi il s’agit d’UN CHEMIN DE COHÉRENCE.
J’ai pour ma part démarré sur les bases suivantes : j’adore les animaux et j’adore la nature. J’ai donc tout naturellement commencé à manger bio il y a quelques années (exclusivement bio aujourd’hui) et ce malgré un père exploitant agricole non bio. Puis j’ai doucement eu quelques réflexes pour limiter les déchets, sans avoir encore jamais entendu du “zéro déchet” : recycler (mais mal à l’époque), réutiliser les pots de verre pour mes confitures maison, utiliser de la pierre d’alun pour remplacer le déo, utiliser un cup pour remplacer les tampons…. ça c’était le début et puis le temps a fait son chemin, les lectures, les rencontres. J’ai découvert le Zéro Déchet et j’ai immédiatement adhéré au principe. J’en suis aux balbutiements mais je prends un réel plaisir à avancer, à mon rythme et surtout à semer des graines. Cet article en est un 😉
Sans oublier que la mouvance du ZD s’associe souvent au minimalisme (consommer moins, consommer mieux) et donc aux économies d’argent. Une belle boucle vertueuse !
Avant de commencer, si je devais vous conseiller un ouvrage pour démarrer la réduction de vos déchets, je vous conseillerai les yeux fermés celui-ci (ici chez Cultura) :
Pour d’autres ressources, rendez-vous à la toute fin de l’article.
Voici donc mes premiers pas qui je l’espère seront suivis par article sur mes deuxièmes pas dans le ZD 😉
⌈ ZD dans ma salle de bain ⌋
→ je refuse les cotons – vive les lingettes lavables.
Depuis que j’ai découvert ça, je ne peux plus m’en passer.
J’avais toujours été effarée de voir tous ces cotons jetés tous les jours. Pour ma part, j’ai toujours essayé de n’utiliser qu’un coton pour tout le visage en optimisant tous les recoins. Ça ne me suffisait pas ! J’ai découvert les lingettes lavables il y a un an environ et je ne comprends aujourd’hui pas pourquoi ce n’est pas plus répandu que ça.
Il s’agit en fait de petites lingettes en coton, en bambou ou en chanvre que vous utilisez une ou deux fois (moi j’utilise le recto une fois puis le verso le lendemain) puis que vous lavez… tout simplement !
Si en plus vous utilisez de l’huile pour vous démaquiller, c’est parfaitement ce qu’il vous faut. Humidifiez la lingette et l’huile s’en va en un coup d’oeil et votre maquillage aussi !
Je ne reviendrai plus jamais aux disques de coton, c’est une évidence !
→ je refuse les cotons-tiges – vive le grattoir en bambou
Il a plusieurs raisons au fait que j’ai banni les coton-tige de ma maison :
- le cérumen est indispensable au bien-être du conduit auditif, trop utiliser le coton-tige est donc néfaste et peut entraîner des irritations.
- le plastique du coton-tige est un vrai polluant et on le retrouve énormément dans les océans c’est pourquoi il a été décidé de les interdire en 2018. Ils seront remplacés par des cotons-tige en bois ce qui est déjà un bon début.
Pour ma part, depuis mon premier voyage au japon en 2015, j’utilise très précautionneusement un grattoir en bambou qui me permet de nettoyer le surplus de cérumen si nécessaire. Au mieux, je rince avec le pommeau de la douche.
→ je refuse le déodorant – vive la pierre d’alun
J’ai découvert il y a 3 ans la pierre d’alun. Je l’ai achetée 10 euros chez Nature et Découverte et je l’ai toujours. Il suffit d’humidifier la pierre et de frotter ses aisselles avec. Aucune odeur assurée !
⌈ ZD dans ma cuisine ⌋
→ je réduis l’essuie-tout – vive les lingettes lavables
En allant dans un salon sur l’écologie, j’ai rencontré un monsieur qui confectionnait des essuie-tout lavables. Rien de bien sorcier, ce sont en fait l’équivalent de chiffons épais qui s’attachent les uns les autres par des pressions. Cela permet de les enrouler comme si c’était un essuie-tout. Depuis que je l’ai acheté (mais les douées de leurs mains le feront elles-mêmes, ça n’a pas l’air bien compliqué), je me suis rendue compte que l’essuie-tout jetable était très utilisé mais vraiment rarement à raison. J’ai 10 lingettes lavables ce qui est bien suffisant entre deux machines.
Je conserve néanmoins un rouleau de Sopalin pour certaines situations délicates. Par exemple, la dernière fois le chien de ma belle-soeur à uriné sur mon tapis, j’ai préféré utilisé le Sopalin plutôt que mon essuie-tout lavable. Résultat, un paquet de 3 essuie-tout me tient plus de 3 mois.
→ je réutilise le papier aluminium
Il m’arrive d’utiliser le papier aluminium pour recouvrir un plat qui cuit trop vite dans le four par exemple. S’il n’est pas trop souillé, je donne un petit coup d’éponge dessus puis je le replis et le range dans le placard pour le réutiliser.
→ je réutilise les sachets congélations
J’utilise régulièrement des sachets congélations de chez Ikea car selon ce que je congèle, cela prend moins de place qu’un Tupperware. Avant, une fois que j’utilisais le contenu du sachet, je le jetais. Depuis presque 1 an je nettoie simplement le sachet, je le fais sécher sur mon étendoir à linge et je le réutilise. Je pense ne pas devoir racheter de boîte de sachets congélations avant plusieurs années.
L’idéal serait bien sûr de se passer totalement des ces sachets mais je n’ai pas trouvé de solutions convenables pour le moment.
→ je réutilise les pots en verre des conserves
Lorsque nous achetons des conserves (maïs, haricot rouge), nous les prenons préférentiellement dans des pots en verre. Je récupère l’ensemble de ces pots pour y mettre des confitures maison ou des graines en tout genre.
→ je réduis les emballages
Je commence tout doucement à acheter en vrac. Je n’ai cependant pas encore trouvé le commerce idéal. Le BioCBon dans lequel je fais mes courses fait des prix très élevés pour le vrac, plus cher que les aliments en sachet (le comble…).
Je confectionne également ma propre lessive. J’ai piqué la recette au livre Famille Zéro Déchet et elle me convient très bien. Je réutilise toujours le même bidon, cela me fait des économies et j’évite de jeter un à 2 bidons de lessives tous les mois.
⌈ ZD dans ma réflexion ⌋
Comme je vous le disais en introduction, quand on commence à se poser la question de notre consommation de déchet, c’est tout un état d’esprit qui va avec et il me semble presque impossible de revenir en arrière. J’ai donc petit à petit changé quelques habitudes que j’avais :
- Durant ma dernière formation professionnelle, j’ai utilisé mon mug plutôt que les verres en plastique,
- lorsque je fais des brunch en ville je ne change pas d’assiettes à tort et à travers,
- je refuse d’utiliser des assiettes en plastique,
- je refuse les sacs des commerçants quand je peux mettre mes achats dans mon sac à dos ou mon sac à main,
- lorsque je dors dans un hôtel, je garde ma serviette tout le temps du séjour
- je n’utilise pas les produits jetables proposés dans les hôtels
- je n’utilise plus les sachets en kraft proposés dans les magasins bio pour mettre les légumes, je les pose directement dans une cagette (à part pour les petites choses)
⌈ Mes projets ZD ⌋
Il y a beaucoup de choses que j’aimerai appliquer dans l’année qui vient, en voici quelques-unes :
- réduire les produits ménagers ++ (utiliser savon noir, bicarbonate, vinaigre blanc)
- utiliser des lingettes spéciales pour laver les vitres sans produit
- fabriquer ma capsule pour le lave-vaisselle et le nettoyant pour les toilettes
- fabriquer mon propre baume corporel
- fabriquer mon liquide vaisselle
- acheter ou confectionner des tissus recouverts de cire d’abeille comme chez Abeillons
- avoir un composteur (lombricomposteur en commande dans ma commune ! )
- viser le zéro perte dans le frigo
- acheter en vrac pâtes, riz, céréales, légumineuses, graines (ou en sachet recyclable le cas échéant)
Si vous voulez aller plus loin, je vous ai listé plusieurs ressources sur le sujets à la toute fin de l’article.
Voilà pour mes premiers pas. Et vous, que faites-vous pour limiter vos déchets et épargner notre belle planète ?
Ecologiquement vôtre,
Powa ♣
Ressources sur le sujet :
Quelques blogs :
- Camille se lance
- Julie de sortez tout vert
- Noémie de naturellement green
Quelques ouvrages :
- famille Zéro déchet de Jérémie Pichon et Bénédicte Moret
- les enfants zéro déchet (la suite du premier, en version enfant)
- Zéro déchet – 100 astuces pour alléger sa vie – Béa Jonhson
- J’arrête de surconsommer : 21 jours pour sauver la planète de Herveline Verbeke et Marie Lefevre
Quelques boutiques vendant des produits Zéro déchet fait main (Etsy) :
Cet article contient des liens affiliés, cela veut dire que Amazon ou Cultura me reversent une infime commission sur vos achats (sans que cela n’impacte sur le prix de vos achats bien sûr ! ). Merci pour votre soutien 🙂
Bonjour, je trouve qu’avec cette démarche zéro déchet, on revient au bon sens de nos ancêtres. Réutiliser les sacs congélation, j’ai toujours vu ma maman faire ça, tout comme réutiliser les bocaux en verre. J’ai fait des lingettes lavables, c’est super. tout comme vous je n’utilise plus de coton tige, d’ailleurs ils vont bientôt être interdit. Méfié vous avec l’aluminium, un lien a été démontrer en le papier d’allu et la maladie d’Alzheimer . . Je fais ma lessive, mon produits multi usage et les pastilles lave vaisselle. Il faut que je trouve une recette pour un produit lave vaisselle. Je vous conseille les lingettes spéciales pour les vitres, c’est génial, économique et sans produit. J’en utilise depuis de nombreuses années. Je trouve aussi que les produits en vrac sont chers, peut être qu’en ville il y a plus de choix mais à la campagne se n’est pas évident. Bon continuation sur votre lancée
Oui tu as raison, c’est effectivement le bon sens de nos grands-mère ! Que je retrouve d’ailleurs beaucoup dans ma belle famille Libanaise ! Oui, je cherche une alternative au papier alu, je n’ai pas encore trouvé mais ça ne saurait tarder 😉
Merci pour ton témoignage en tout cas, c’est important de faire parler de celles et ceux qui sont entrés dans cette démarche pour montrer aux frileux qu’il ne faut pas avoir peur et que ça se fait facilement 🙂
J’ai eu le même cheminement que toi, même si je doute arriver un jour à réduire mes déchets annuels au volume d’un bocal !
Pour remplacer le papier alu, tu as les bee-wraps, tissus imbibés de cire d’abeille. Tu peux les acheter tout fait ou les faire toi-même, c’est plutôt simple ! J’ai enregistré le DIY en story sur mon profil IG 😉
Oh super merci Virginie pour le DIY, je vais aller voir !! Top !!
Coucou Powa,
C’est très instructif, bravo.
J’ai entendu parlé des lingettes à démaquiller, je vais faire une recherche.
A la place du “Sopalin ” je me sers de tissu micofibre très pratique et très absorbant.
A la place des “Tupp” j’utilise des charlottes de chez ALBAL pour couvrir mes plats , une fois sales comme les microfibres … Oust dans un filet et hop en machine à laver 30*.
Amicalement.
Béa
Merci pour les astuces Béatrice ! Et oui je te conseille vraiment de faire un tour sur les lingettes démaquillantes lavables, c’est super !
Super démarche et raisonnement logique et clair !! Je te suis sur beaucoup de pratiques (fabrication de ma lessive, mon deo
Mon produit pour les vitres, récupération des contenants,recyclage des déchets alimentaires etc.
J’ai aussi adoré la famille zd et le livre de vea Johnson !!
Continue à partager tes expériences !!!
Sandrine
Merci pour ton message Sandrine et bravo pour tes démarches ZD 🙂
Bonjour,
Bel article dans lequel je me retrouve. Cela va aussi faire quelques années que je me mets à recycler sans forcément avoir su dès le début que cela s’appelait du Zéro Déchet. Aujourd’hui, je fais mes cosmétiques (ingrédients bio et réutilisation des contenants), , je fais mes produits ménagers, je réutilise tout les pots en verres, j’utilise la cup, je fabrique mes lingettes lavables/sopalin réutilisable/sac en tout genre… Je n’en suis pas encore à faire le vrac mais nous essayons de faire le plus possible les marchés et d’acheter aux producteurs locaux des produits de saisons.
Bonne continuation dans votre démarche!
Merci pour ce témoignage, c’est hyper important de faire parler de ceux qui sont dans cette démarche ! Le mouvement prend de l’ampleur et c’est merveilleux !
Bonjour, et merci pour cet article ! Je m’y mets tout doucement aussi… cosmétiques maison, lingettes lavables… je me dis que chaque petit geste apporte sa contribution ! J’ai un day by day dans ma ville pour le vrac, mais il est vrai que la plupart des produits sont très chers ce qui est vraiment dommage car c’est un frein pour moi.
Pour la maison, je fais déjà tous mes produits mais je garde quand même des produits day by day (donc achetés en vrac) pour les jours de galère (pas le temps de refaire du produit, calcaire tenace etc). Je n’ai pas trouvé de recette de liquide vaisselle satisfaisante (j’ai toujours un dépôt qui reste quelle que soit la recette) donc je suis passée à un produit solide mais pas ZD car il faut acheter du SCI qui est conditionné en sachets. Mais je me dis que c’est toujours mieux que les produits cracra du commerce ! Et j’ai du liquide vaisselle acheté en vrac au cas où…
Désolée pour ce roman mais je suis ravie de pouvoir échanger avec vous sur ce sujet !
Merci pour ce témoignage Stéphanie, c’est toujours intéressant d’avoir plein de retours d’expérience ! J’ai découvert du vrac un peu moins cher depuis l’article mais c’est vrai que ce n’est pas encore top top ! Je ne doute pas que ça se développe +++ dans les prochaines années 🙂
Je suis heureuse que mon article ait pu trouver échos en toi comme cela <3
Bonjour,
Super démarche ! Je me lance également dans le zéro déchet et je suis en pleine réflexion sur la mise en pratique dans mon cabinet d’orthophonie : comment réduire la quantité de papiers que j’utilise notamment, comment ne pas perdre trop de temps si je me mets à la vaisselle des verres utilisés par les patients en rééducation de la déglutition au lieu d’utiliser des verres jetables, comment installer des poubelles de tri qui ne prennent pas trop de place sous mon bureau… Est-ce que ce sont des choses auxquelles tu as déjà réfléchi ?
Bonjour Charlotte 🙂
Je t’avoue avoir réellement commencé ma démarche zéro déchet lorsque mon cabinet était déjà fermé mais voici quelques pistes que tu as peut-être déjà exploitées :
– utiliser des pochettes plastiques au lieu de photocopier certains fichiers – j’écrivais sur les pochettes au feutre véléda puis j’effaçais
– imprimer en recto verso
– si impression en recto, utilisation le verso en brouillon
– écriture sur le bureau (en verre) avec un véléda
– verres réutilisables en plastique
N’hésite pas à partager tes autres idées si tu en as 🙂
Bonjour, ton article est très intéressant. J’ai commencé à me convertir au zéro déchet en début d’année. Et je ne pourrais jamais revenir en arrière!! C’est une façon de voir la vie tellement logique! j’avance pas à pas et c’est très satisfaisant. Comme je suis un peu débordée au quotidien je me lance des défits. je fais en sorte de tomber en panne de certaine chose comme le sopalin et j’apprends à faire sans!! finis l’alu, le film alimentaire, les cotons tiges, les cotons. Je fabrique ma lessive, déboucheur canalisation… bien sûr au début on tatonne (merci internet et ses innombrables recettes). Par exemple j’ai essayé de faire des pastilles lave vaisselle mais je suis revenue à une poudre très rapide à faire que j’ai trouvé dans le livre que tu cite (famille presque zéro déchet, il est super), pour le produit vaisselle je ne trouvais pas de recette qui me satisfaisait donc je suis revenue à quelque chose de très simple: le savon de marseille en bloc. Peu à peu on se perfectionne.
Prochain objectif: faire plus de fait maison surtout pour les petits déj et les goûters de mes enfants car j’en ai assez de jeter des paquets de gâteaux et de voir cette liste interminable d’ingrédients!! bonne continuation sur cette route très intéressante!!!
Hop ! un petit commentaire qui était passé à la trappe ! Merci pour ton retour qui est très intéressant, je suis 100% d’accord que c’est un cheminement intellectuel et qu’il est impossible de le faire par “mode” et de revenir en arrière ! Ça me donne envie de me lancer dans quelques nouveautés zéro déchet tout ça 🙂